Drones
La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé mardi 5 septembre sa décision de doter d’armement les Reapers français, qui ne servaient jusque-là qu’au renseignement. L’Hexagone doit encore obtenir l’autorisation de Washington, rapporte Liberation.fr
Rapide, efficace, sans danger : les défenseurs des drones se réjouissent aujourd'hui de voir la Ministre aux Armées Florence Parly faire le choix d'armer les drones dont elle dispose.
Cela ne sera qu'une formalité, puisque les "Reaper" dont dispose l'armée française sont de fabrication américaine et donc parfaitement adaptés à un armement. Et parce qu'ils ne sont que 6 pour l'instant, loin de l'armada outre-atlantique. Est-ce un hasard ? Florence Parly a assisté à une démonstration de drone fabriqué par Dassault dans la journée du lundi 4 septembre. Ce qui l'a semble-t-il convaincu de remiser quelques pilotes hors de leurs cockpits. Et la ministre s'est empressé de faire taire toutes les polémiques : non il ne s'agit pas de "robots tueurs", ce sont des drones utilisés dans un cadre de combat conventionnel.
Les six drones de surveillance de fabrication américaine Reaper que l'armée française recevra en 2019 devraient ainsi être équipés d'un armement, en attendant la mise en service d'un drone Male européen conçu avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne à l'horizon 2025.
"Nous ne pouvons rester statiques", a expliqué Florence Parly. Ces drones auront pour but de mieux cibler les ennemis en terres hostiles. On pense notamment aux territoires contrôlés par l'Etat Islamique, qui désormais, en plus d'être surveillés pourront être visés et attaqués, sans risques de pertes militaires...
D'après la ministre des Armés, "les risques de dégâts collatéraux sont très limités", grâce à la précision de ces drones. Invisibles, silencieux et rapides, ces engins sont connus et utilisés régulièrement depuis 2001 par l'armée américaine au Moyen-Orient. Point négatif et sensible, le risque de bavure existe.
"À l'extérieur de nos frontières, l'adversaire se fait plus furtif, plus mobile, se dilue dans les vastes étendues du Sahel ou se dissimule au milieu des populations civiles. Face à ce constat, nous ne pouvons rester statiques", a plaidé la ministre. "Nos modes d’action et nos équipements doivent s'adapter pour garder le temps d'avance qui est décisif pour atteindre nos objectifs", a-t-elle ajouté.
Comme les Etats-Unis, Israël et le Royaume-Uni l'ont fait dans le passé, la France va se doter à son tour de drones armés. Florence Parly, en a fait l'annonce, mardi 5 septembre. "J'ai décidé d'engager le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance", a déclaré la ministre des Armées devant un parterre de militaires et de parlementaires, à l'Université d'été de la Défense à Toulon (Var). Dans un premier temps, il s'agira d'armer les drones Reaper achetés aux Etats-Unis et actuellement utilisés pour les opérations de surveillance des jihadistes au Sahel.
Franceinfo a interrogé Frédéric Coste, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) pour savoir ce que cette décision change vraiment.
"J'ai décidé d'engager le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance", a déclaré Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l'Université d'été de la Défense à Toulon (...)
"En pratique cette décision concernera dans un premier temps les drones Reaper que nous avons acquis aux Etats-Unis. Il s'agira de les doter d'un armement guidé de précision", a expliqué la ministre. La France possède actuellement six Reaper, cinq basés à Niamey pour les opérations de surveillance des jihadistes au Sahel et un à Cognac (sud-ouest), dans une version non armée.
Le modèle israélien de défense a fait ses preuves et l’expérience de l’Etat Hébreu est très riche dans le domaine des drones. Un article de Libération annonce une action « évidente » pour les israéliens : « Paris va emboîter le pas aux Etats-Unis, à Israël et au Royaume-Uni. La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé ce mardi que la France allait se doter de drones armés. «J’ai décidé d’engager le processus d’armement de nos drones de renseignement et de surveillance», a-t-elle déclaré devant un parterre de militaires et de parlementaires à l’Université d’été de la Défense, à Toulon.
Enfin ! La ministre des armées a pris une décision politiquement courageuse en annonçant, mardi à Toulon dans le cadre de l’Université d’été de la Défense, l’armement prochain des drones Reaper de l’armée de l’air. Cela pourrait se faire dès 2019.
Même si elle était convaincue de cette nécessité militaire, la précédente équipe avait reculé devant cette décision de crainte de susciter des polémiques à gauche. Au point de demander, jusqu’en décembre dernier pour les plus récentes livraisons, le « décâblage » des drones américains, comme le rappelle le sénateur Cédric Perrin (LR, T. de Belfort), auteur d’un rapport sur le sujet avec Gilbert Roger. La ministre a rappelé une évidence : « Non, un drone armé n’est pas un robot tueur ». En effet, il s’agit d’un engin piloté et dont les opérations restent sous contrôle humain, sauf que l’équipage est au sol et non à bord.
La ministre des Armées, Florence Parly, a avancé un pion spectaculaire lors des universités d’été de la Défense (UED), mardi à Toulon, annonçant avoir « lancé le processus d’armement des drones de renseignement et de surveillance ». À moyen terme (2019), cela concerne donc les Reaper, basés à Niamey au Niger au profit de l’opération Barkhane, mais aussi le futur drone MALE européen (espéré pour 2025 en partenariat avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne).
«Armons nos drones, tout de suite, sinon il y aura d'autres Uzbin», s'alarmait lundi Cédric Perrin, sénateur (LR) du Territoire de Belfort, lors des 15es universités d'été de la défense à Toulon. Le parlementaire, coauteur avec Gilbert Roger (PS), en mai dernier, d'un rapport sur les «drones d'observation et drones armés», évoquait l'embuscade survenue en août 2008 en Afghanistan, lors de laquelle 10 soldats français avaient perdu la vie. La tournure de ce dramatique événement - un traumatisme pour l'armée française - eût été différente, peut-être, si la patrouille avait été appuyée par des drones capables d'ouvrir le feu.
Il s'agira de "gagner en capacité et limiter les dégâts collatéraux", a-t-elle poursuivi, et "d'optimiser l'emploi des avions de combat". Afin de dissiper les doutes et lutter contre l'idée de "robots tueurs", Florence Parly précise que les règles d'engagement resteront les mêmes.
C'est un rattrapage technologique indispensable dans la guerre moderne. Après un long débat éthique et budgétaire, les drones de l'armée française seront bientôt équipés de missile air-sol. «J'ai décidé d'engager le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance», a déclaré la ministre des Armées Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l'Université d'été de la Défense à Toulon (sud-est).
La France rejoint ainsi un club comprenant notamment déjà les Etats-Unis, Israël, la Grande-Bretagne et l'Italie mais aussi au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, l'Iran, le Pakistan et la Turquie, selon un rapport des sénateurs français Cédric Perrin et Gilbert Roger rendu public en mai.
Cédric Perrin, le sénateur du Territoire de Belfort et 1er vice-président de la commission des affaires étrangères et des forces armées, se déclare "satisfait" ce mardi 5 septembre 2017, suite à la déclaration de Florence Parly, ministre des armées. Elle a donné un avis favorable à l’armement des drones de moyenne altitude et longue endurance (MALE) Reaper utilisés par l’armée française.
La France a annoncé mardi qu’elle se doterait de drones armés d’ici 2019, rejoignant ainsi des pays tels que les Etats-Unis, Israël et la Grande-Bretagne. Cette décision a ainsi mis un terme aux débats de longue date sur l’engagement militaire de la France sur les théâtres extérieurs. (...)
«Il s'agit d'une capacité clé du combat de demain, comme l'ont été, à leur époque, le blindé ou l'avion. La France ne saurait passer à côté sous peine de se voir déclassée», a donc insisté Florence Parly, ajoutant que le futur drone européen serait également doté d'armements tandis que sa première livraison est attendue à l'horizon 2025.