DCI : 45 années au service des armées

Les travaux de la nouvelle revue stratégique puis de la loi de programmation militaire doivent permettre, tout en préservant notre souveraineté financière, de relever le défi de l’adéquation de nos moyens avec nos ambitions et les menaces qui pèsent sur la sécurité de la France et du monde.

Cette sécurité implique une capacité d’action internationale pour laquelle les armées jouent un rôle prépondérant. D’abord, au regard de l’intervention militaire en tant que telle. Ensuite, vis-à-vis de l’ensemble des actions de coopération et de soutien aux exportations (SOUTEX) qui contribuent à développer les partenariats nécessaires à la réalisation de nos objectifs de sécurité. Pour ce second volet, les armées peuvent faire appel à Défense Conseil International (DCI), afin d’assurer tout ou partie du transfert des savoir-faire militaires au profit des armées partenaires.
Cette année, DCI fête son 45e anniversaire. Les créations de COFRAS en 1972, de NAVFCO en 1980, d’AIRCO en 1984 et de DESCO en 1990, puis leur fusion au sein de Défense Conseil International en 2000, ont été décidées par l’État français pour assurer ces missions de coopération ou de SOUTEX que les armées françaises et la DGA ne pouvaient pas absorber seules. Cet anniversaire marque ainsi la pérennité d’un outil unique qui donne la possibilité aux armées françaises de bénéficier d’une meilleure flexibilité pour la réalisation de ces missions tout en répondant favorablement et au meilleur niveau aux besoins des partenaires étrangers. Une telle possibilité constitue un atout notable au regard de la mobilisation des moyens humains et matériels, fortement contraints par le volume des opérations militaires. 
Depuis ses origines, DCI entretient donc des relations étroites de partenariat avec le ministère des Armées et plus particulièrement les trois armées et la DGA.
Notre cœur de métier, le transfert du savoir-faire militaire français aux armées des pays partenaires de la France, consiste à dispenser des formations en parfaite adéquation avec les besoins exprimés. Sous couvert d’un contrat passé entre DCI et l’armée étrangère, la réalisation d’une formation peut revêtir plusieurs formes en fonction de la profondeur du concours apporté par les armées françaises. Celles-ci peuvent la réaliser dans son intégralité, la partager avec nous ou nous en laisser totalement la charge, avec une validation et un contrôle.
Dans tous les cas, DCI assure l’accompagnement et le soutien des stagiaires. Pour cela, DCI a créé sa propre documentation de formation ou utilise celle fournie par les armées et nos partenaires industriels. DCI a développé et n’a cessé depuis de moderniser une ingénierie de formation unique. Cette démarche contribue à garder intact le savoir-faire et à pérenniser son mode de transmission.
Pour assurer ce transfert de savoir-faire, DCI intervient soit dans le pays partenaire, soit en accueillant les stagiaires en France. Ainsi, parallèlement au développement de capacités de formation dans huit pays, DCI possède près de 20 centres de formation en France implantés sur les sites des armées françaises. Ces centres constituent une facette intéressante du transfert de savoir-faire militaire français. Accueillir des stagiaires, cadets (élèves-officiers) ou officiers étrangers, sur un site militaire français est une marque forte de confiance, qui symbolise parfaitement le partenariat entre DCI et le ministère des Armées pour le rayonnement des armées françaises et de la DGA.
Cette activité se traduit par la présence sur le territoire français de plus de 540 stagiaires par an de six nationalités différentes, notamment du Proche et Moyen-Orient et d’Asie.
Majoritairement contrôlée par l’Etat, DCI est donc une entreprise de service, au service de l’État français et de ses forces armées. La mission qui lui a été confiée implique de répondre à trois enjeux majeurs :
  • toujours délivrer une formation d’excellence ; le label « Armées françaises » ne se galvaude pas ;
  • contribuer avec efficience à la stratégie de rayonnement de la France à l’international au travers de l’excellence des armées françaises ;
  • satisfaire les besoins croissants des pays partenaires de la France, avec un niveau d’excellence, des moyens toujours plus modernes et à un coût maitrisé, pour faire face à une concurrence croissante toujours plus diversifiée.
Pour cela, DCI s’est résolument inscrite dans une politique d’investissement pour la création de capacités de formation complémentaires à celles des armées, lorsque celles-ci ne peuvent plus répondre aux sollicitations étrangères du fait de surcharge de leurs structures de formations, de déficit en ressources humaines ou par inadéquation des moyens existants, qu’il s’agisse d’hébergement ou d’outils pédagogiques.
Ces investissements visent également à maintenir le meilleur niveau de qualité dans la délivrance des prestations. Ils ont été dirigés vers deux domaines génériques : d’une part, la formation avec la mise en place de moyens pédagogiques innovants incluant la simulation et la réalité virtuelle ; d’autre part, l’infrastructure, avec la rénovation des capacités d’accueil et d’hébergement pour les stagiaires étrangers sur les sites militaires français.
Enfin, le lien fort de confiance entre DCI et les directions des ressources humaines d’armée, fruit d’un partenariat fondé sur la transparence et la non prédation des ressources, permet une gestion optimisée des formateurs et des instructeurs, pour la plus grande satisfaction de l’institution militaire, mais aussi des individus et de DCI.
 
Ces 45 années au service du rayonnement de l’excellence militaire française ont ainsi permis de développer une expérience unique sur laquelle DCI s’appuie en permanence pour maintenir le niveau de qualité et d’expertise en adéquation avec les standards des armées françaises et les attentes des armées des pays partenaires. Elle espère ainsi contribuer à l’apport de solutions permettant aux armées françaises de relever leur défi capacitaire.